19 août 2018

Jours 14 et 15 – Takayama et Shirakawago

Hier a été essentiellement un long voyage en train (6 heures) Je n'avais malheureusement pas trop le choix. Depuis Kanazawa, soit je prenais un omnibus, avec une correspondance tendue - le moindre couac et j'en avais pour 3h d'attente pour le train suivant, soit un ensemble de trains rapides, mais qui faisaient un grand détour.

J'ai quand même fini par arriver à Takayama, dans la région de Hida, au centre des Alpes Japonaises... vers 15h15. Le temps de trouver l'hôtel, de visiter l'office du tourisme local, il n'y avait plus beaucoup de temps pour visiter (beaucoup de sites touristiques ferment complètement à 17h au Japon)

Le trajet était assez grandiose, avec les cours d'eau turquoise dans les vallées profondes.

Takayama est la première ville de taille "humaine" que je vois depuis que je suis arrivé. Pas de hauts buildings tous les 10 mètres, juste une ville de province, paisible et reposante. Je présume qu'en hiver, c'est différent, la ville devenant une station de ski.

L'attraction principale est sa vieille ville datant de l'époque d'Edo. Des petites maisons basses et de nombreux musées (archéologie, artisanat)

Pour les fans d'anime, c'est Takayama qui a servi de modèle pour la ville où se déroule la superbe série du studio KyoAni: Hyouka. Bref, une ville où il faut se montrer curieux :p

Le lendemain, en bus express vers Shirakawago - 50 minutes sous terre quasi en permanence, car les routes rapides sont à 80% dans des tunnels. Peu de paysages intéressants à voir donc, ce qui est regrettable.

Mais une fois à Shirakawago, le voyage valait le coup d'oeil.
Cette petite ville isolée au milieu des montagnes a été jusque la fin des années 1970 un centre de production de soie. Les cocons étaient abrités dans des habitations au toit de chaume (gessho zukuri)
150 de ces habitations sont encore visibles et ont été classées au patrimoine de l'Unesco.

Si l'endroit vous rappelle l'anime Higurashi no naku koro ni, c'est normal. Shirakawago a servi de base pour la création d'Hinamizawa. Si la nuque vous démange après une visite, c'est qu'Oyashiro-sama n'est pas heureux de vous voir partir.

Et ce soir, c'est matsuri. Ou, pour être plus précis, à Takayama était organisé un Bon Odori - la danse d'Obon, la fête des morts, avec chants, musique et danses traditionnelles.

rédigé par Pierre - Posté dans Japon