16 août 2018

Jour 12 – Kyôtô (3)

Dernier jour à Kyôtô et je pense qu'il m'en aurait fallu au moins 2 de plus tellement cette ville est magnifique, immense d'un point de vue culturel et historique, mais je pense avoir vu le principal.

La température se fait plus clémente. 30 degrés au pic de la journée, ça devient supportable. Avec en prime une bonne drache qui a détendu l'atmosphère, mais le ciel a été gris toute la journée.

Direction le nord-est de la ville pour visiter un autre grand classique: après Kinkaku-ji, le Pavillon d'Or hier, voici Ginkaku-ji, le Pavillon d'Argent. Et, contrairement au Pavillon d'Or, ce pavillon-ci n'est absolument pas couvert d'argent. Il a été nommé ainsi car son architecture est tout à fait identique au Pavillon d'Or.
Il a été construit au 15è siècle pour être la demeure du shôgun et a été transformé en temple bouddhique après sa mort.
Le shôgun (appelé aussi Taikun, ce qui donnera en anglais le terme tycoon désignant un magnat de l'industrie) est le généralissime du Japon. Jusqu'au 19è siècle et la restauration Meiji, c'est lui qui dirigeait le pays, l'Empereur n'ayant qu'un pouvoir symbolique et religieux.

Depuis le Pavillon d'Argent, j'ai ensuite pris le chemin de la philosophie. Non pas que j'ai soudainement décidé de me laisser pousser la barbe (ça fait déjà bien longtemps qu'elle est là) et d'entamer des études de philo, Il s'agit d'une rue longue de plusieurs kilomètres qui relie entre eux toute une série de temple et où les moines viennent méditer.
Ce chemin est effectivement très relaxant, longeant un petit cours d'eau au pied de la montagne, passant entre des vieilles maisons traditionnelles, quelques magasins, avec de ci de là un sanctuaire.

Rencontre fort sympathique dans un magasin avec un commerçant qui, sans que je sois sûr de la raison (apparemment c'est parce qu'il appréciait mon appareil photo), a décidé soudainement de m'offrir 2 superbes photos du temple Nanzen-ji qu'il avait prises il y a des années.

Ce temple Nanzen-ji, justement, au bout du chemin de la philosophie, datant du 13è siècle est un des monastères les plus importants de Kyôtô.
On y trouve plusieurs petits jardins, et l'intérieur de certaines pièces est décoré de superbes peintures (j'ai remarqué trop tard les panneaux demandant de ne pas photographier les intérieurs)

La journée s'est terminée dans le quartier de Gion, quartier célèbre pour ses vieilles maisons traditionnelles et surtout pour être le quartier des geisha (appelées geiko à Kyôtô). Malheureusement, aucune geisha à l'horizon, pas la moindre maiko (apprentie geisha) Elles ne sortent généralement qu'à la nuit tombante et ont tendance à éviter les touristes.

Ce soir, c'est le Daimonji, le Gozan no Okuribi, le festival des feux de Daimonji, dans le cadre de l'Obon, la fête des ancêtres.
A différents endroits dans la ville, des stands étaient ouverts permettant aux Japonais d'écrire une prière à l'attention de leurs ancêtres sur une planchette de bois.
Toutes ces planchettes sont rassemblées et envoyées sur 5 montagnes entourant Kyôtô. Un immense bûcher est alors allumé à 20h, embrasant les montagnes notamment sous la forme de kanji (les caractères chinois)
Dans l'ordre, apparaissent le caractère "dai" 大, qui signifie "grand", "myô hô" 妙 法, le dharma merveilleux, un navire, à nouveau "dai" et enfin un torii.

C'est le moment où les âmes des ancêtres qui étaient venu rendre visite à leurs descendants retournent dans l'au-delà, dans le monde des esprits.

Kyôtô est malheureusement une ville pleine de haut bâtiments. Il est quasi impossible de bien voir les 5 feux à la fois. L'hôtel où je loge organisait une vue sur les feux depuis le toit. Mais le dharma n'est quasi pas visible.
Les feux seront sans doute plus visibles sur mon flickr. Cliquez sur les titres pour les voir sur flickr.

rédigé par Pierre - Posté dans Japon