10 août 2018

Jour 6 – Hiroshima

Il y a des choses auxquelles il est impossible de se préparer, et une visite de Hiroshima fait partie de celles-ci. Je vous dirais bien: "âmes sensibles s'abstenir", car certaines images sont très dures, mais je pense que c'est le genre d'images qui devraient être montrées plus souvent pour permettre de comprendre ce que c'est, une bombe atomique.

Arrivé à Hiroshima, la visite commence par le château local. Ou du moins ce qu'il en reste. Seules quelques murailles ont résisté à l'explosion. Le château lui-même a été reconstruit à l'identique, mais avec des murs en béton et abrite un musée d'histoire de la ville.

A 500m de là, ground zero et le fameux dôme de la bombe A. C'est une image qu'on a beau avoir vu à de multiples reprises, le voir en vrai, ça m'a laissé sans voix.
Pour ajouter à l'ambiance, toutes les minutes, on entend un gong résonner à proximité. J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé où il se trouvait.

Le parc est parsemé de monuments, de mémoriaux: le mémorial aux étudiants mobilisés, le cénotaphe, et, particulièrement émouvant, le monument de la paix des enfants, entouré de milliers de grues de papier en l'honneur de la petite Sadako et de tous les enfants décédés des suites de la bombe.

Il se fait qu'aujourd'hui est l'anniversaire de Nagasaki et que des cérémonies officielles avaient lieu dans le parc.

La visite s'est terminée par le Musée mémorial de la paix, dont malheureusement l'aile principale était en rénovation.

Ce musée a pour but d'expliquer les horreurs de la bombe, et ils mettent tout en oeuvre pour cela. Le prix d'entrée est dérisoire et on encourage les visiteurs à prendre des photos.

La visite commence par un grand panorama: des photos prises peu avant l'explosion, des scènes de vie, puis un autre panorama: la cité détruite.

Ensuite, une salle où sont projetés des témoignages de survivants. La plupart étaient enfants à l'époque et on vu leurs camarades de classe litéralement disparaitre sous leurs yeux.

La salle suivante est didactique, expliquant le projet Manhattan, certaines raisons pour lesquelles les américains ont voulu absolument faire exploser la bombe, et les dégâts et conséquences à long terme de l'explosion.

La dernière salle est la plus difficile à visiter, mais probablement la plus utile. Des souvenirs, des vêtements portés ce jour-là, un uniforme scolaire, un tricycle, une montre arrêtée à 8h15, heure de l'explosion, les grues en papier pliées par Sadako.
Etant donnée la météo, les reniflements qu'on entendait un peu partout n'étaient pas dû à des rhumes soudains.

rédigé par Pierre - Posté dans Japon