9 avril 2019

A l’assaut du mont Aso (jour 10)

Comme je le disais hier, à Kumamoto, il n'y a pas énormément de choses à voir. Je pouvais aller encore visiter un jardin japonais ou prendre le bus pour aller faire un tour un peu plus loin.
Enfin... "un peu"... 2h45 à l'aller et la même chose au retour. Sans compter les temps d'attente pour les correspondances, le tout sous pression par l'horaire.

L'objectif de la balade était d'aller jusqu'au mont Aso situé en plein centre de Kyûshû.
Il y a plusieurs difficultés pour s'y rendre: la ligne de train a été détruite lors du tremblement de terre de 2016, il faut donc compter sur les bus express qui mènent jusqu'à la gare d'Aso, mais il n'y en a que 7 ou 8 par jour. Et depuis la gare d'Aso, un autre bus qui mène dans la montagne, là aussi 7-8 par jour, et pas parfaitement synchronisés avec les bus express. Bref, on n'a pas intérêt à rater son bus sous peine de passer la nuit à la gare ou de rentrer tard vu la durée des trajets.
Peut-être que louer une voiture aurait été une bonne idée, mais il aurait fallu que je fasse traduire mon permis de conduire au préalable.

Le mont Aso est un volcan en activité, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
On a la possibilité, quand les conditions le permettent, d'accéder au cratère. Quand les conditions le permettent car, régulièrement, l'accès est interdit, notamment en cas d'intempéries, ou, plus dangereux, quand le volcan émet des gaz toxiques. Apparemment, l'accès a été interdit une bonne partie du mois de mars.
Il y a également un visitor center un peu plus bas, pour quand l'accès est interdit.

A noter que, même en temps normal, des gaz toxiques sont émis en permanence par le volcan (dioxyde de souffre) Ils déconseillent aux personnes ayant des problèmes respiratoires (comme moi) ou cardiaques de s'approcher du cratère. Mais bon, je n'ai pas fait tout ce trajet pour rien, donc tant pis^^.

Ca sent effectivement le souffre. L'odeur ambiante est assez désagréable et cette odeur imprègne fortement les vêtements.
Mais le spectacle est impressionnant, on ne voit pas ça tous les jours. On peut s'approcher du cratère à distance raisonnable. Mais au bout d'un quart d'heure, un petit mal de crâne commençant à se faire sentir sans doute à cause des gaz, je me remets en route.

Je me pose encore la question: tout ce chemin pour un quart d'heure sur place, est-ce que cela en valait vraiment la peine?

rédigé par Pierre - Posté dans Japon