Au programme du jour, un palais et son jardin, et un ensemble de temples.
Le Nijo-jô est le palais et résidence du Shogun Tokugawa Ieyasu, le dernier des 3 grands unificateurs du Japon, après Oda Nobunaga et Toyotomi Hideyoshi.
Les Shogun, appelés également Taikun (mot qui a donné en anglais tycoon, qui désigne les grands industriels/magnats de l'industrie), sont des dictateurs militaires, des seigneurs de guerre qui, pendant la plus grande partie du 2ème millénaire jusqu'en 1868, étaient les véritables dirigeants du Japon, l'empereur étant relégué à une position protocolaire et religieuse.
Au 15è siècle, le Japon était divisé en une centaine de petits royaumes qui se faisaient la guerre les uns après les autres à la façon des seigneurs européens au moyen-âge.
Les 3 unificateurs ont entrepris de conquérir tous ces royaumes pour les mettre sous leur coupe, ce qui a mené à l'émergence du clan Tokugawa en tant que clan des Shogun jusqu'à leur éviction lors de ce qu'on appelle la restauration Meiji, où l'empereur Meiji a décidé de reprendre le contrôle du pays.
Et, parlant de restauration, malheureusement une partie des bâtiments était en cours de restauration - j'ai l'impression qu'avec les JO de 2020 qui s'approchent, il y a toute une série de sites touristiques en travaux.
Le palais est entouré d'un jardin japonais traditionnel, avec évidemment ses cerisiers.
Le palais lui-même, entièrement en bois, contient un grand nombre de peintures sur fond d'or. A noter tout particulièrement son "couloir des rossignols" ainsi nommé à cause des grincements des clous de son plancher quand on marche dessus qui fait penser à des cris d'oiseaux.
Les photos étaient malheureusement interdites à l'intérieur.
Ensuite, direction le Daitoku-ji, un ensemble de 23 temples zen dont quelques-uns sont visitables.
On y voit notamment toute une série de jardins secs, composés de pierres et de mousse, chaque élément de ces jardins ayant une signification symbolique liée à la philosophie bouddhique. Par exemple, un rocher peut avoir été placé là parce qu'il ressemble vaguement à un Bouddha en méditation.